Avec un peu d'adaptation, de réflexion et de méthodes, chaque métier peut être exercé en télétravail comme le préconise notre gouvernement. Dans ce petit film, nous vous montrons deux métiers dont on pourrait supposer que cela est impossible : Coiffeuse et pilote de ligne !
Le travail : je n’ai jamais apprécié ce mot, bien que la définition suivante me convienne (Activité nécessaire pour subvenir à ses propres besoins et satisfaire les besoins de l'humanité entière).
Ces besoins qui sont loin d’être les mêmes pour tous.
Il y a les besoins des rois, celui des couilles en or et celui des manants, vous l’avez compris, celui des couilles en plomb.
La télé : invention du milieu du XXe siècle, formidable à ses débuts, mais gangrénée aujourd’hui par le monde de l’audimat et des couilles en or.
Alors, me direz-vous?
Le télétravail : bof ! Le monde des écrans est partout et nous ne pouvons les ignorer notamment en cette période épidémique ravageuse.
Mais, pour l’activité dans l’antre familial ou ailleurs, les données restent les mêmes. Il faut trouver le juste équilibre entre les besoins des couilles en or et celles en plomb.
Transformer le plomb en or comme le faisait le célèbre alchimiste Nicolas Flamel à la fin du XIVe siècle me laisse dubitatif.
Subvenir simplement et raisonnablement à ses besoins, voila un équilibre qui sonne bien.
Edito
Télétravail, le monde des écrans, ou
le monde des couilles en or et des couilles en plomb
Par Alain Isenegger
Mais, entre les énormes multinationales bodybuildées, bronzées à souhait, et les petits commerces pâlichons qui parfois sans délicatesse seraient tentées d’approcher la cour des rois, l’adéquation reste titanesque et personne n’a encore pu la trouver.
Du vent, du vent et encore du vent, pour trouver un équilibre qui est toujours en perpétuel déséquilibre…
Ce nouveau grand progrès du monde (ultra libéral) du travail est peut-être la forme moderne d’un nouvel esclavage, même s’il peut aussi offrir certains (maigres) avantages à ceux qui y sont assujettis. Des spécialistes de la question, des sociologues, des journalistes, des intellectuels, des syndicalistes, bref des tas de gens savants l’ont fait ou sont en train de le faire. Quant au patronnat et ses spadassins, ils ont très vite compris le parti qu’ils pouvaient en tirer, un proche avenir nous le confirmera, hélas, très vite. (Jusqu’à ce que le Peuple, les seul vrai souverain, prennent enfin les choses en mains.)
Mais mon cousin Marcel, lui, il s’en fout, il ne télétravaille pas.
Après avoir passé la journée à télécharger des logiciels pour son super télescope à grand téléobjectif qu’il avait télécommandé sur le net en téléshopping et réglé par télépaiement, il grimpa dans le téléphérique puis dans la télécabine du téléski, non sans avoir vérifié sur son téléphone qu’il n’avait pas de télétransmission en cours car il communiquait uniquement par télépathie avec ses ex-collègues de France télécom.
Il avait le temps, sa prochaine téléconférence sur le téléthon était prévue après le programme de télévision que tous les vrais téléspectateurs suivraient sans avoir à se téléporter pour cela. Il vérifia qu’il avait bien téléchargé le reçu de sa télédéclaration.
Ah qu’il était loin le temps des téléscripteurs et des télégrammes, époque révolue puisqu’aujourd’hui on était tous télécommandés, téléguidés, soignés par télé chirurgie, mesurés par télémétrie, sous le regard bienveillant des caméras de télésurveillance.
Il arriva enfin chez lui, ce soir, il ferait l’amour en télécouple par télékinésie, comme chaque soir. Puis il lirait les critiques d’art sur Télérama avant de s’endormir paisiblement. Pour lui, ça s’appelait le télébonheur, car tel était Marcel ! …
Parler du télétravail, certes, mais pour dire quoi ?
Les épisodes précédents : Piero vit à Shima, un programme du plan sanitaire du Ministère de la Santé Publique. Le traitement qu’il a subi a fortement perturbé sa libido et son identité de «genre»: ses bonzaïs, Alicia, ses ami·e·s, le soutiennent en la quête de son intégrité. Alicia a néanmoins dû repartir en Afrique: les lettres et Messenger maintiennent cependant le fil ténu de leurs amours.
DE LA GAMELLE D’ARTHUR ET DES ANTENNES D’ANNABELLE
Cher Piero,
Les temps changent, tu sais, et nous changeons avec, ou pas, je ne sais pas, ce n’est pas important.
J’ai toujours associé l’idée de travailler et gagner des sous à celle de me mettre à quatre épingles, de partir une heure à l’avance, de marcher ou d’attendre le bus, afin d’arriver au bureau où nous passons plus de temps à nous mutuellement observer plutôt qu’à accomplir nos tâches.
Oh, vous me troublez, chère Alicia. Vous êtes adorable.
Ici, et maintenant, le Ministère de l’Économie Nationale de la Crise Sanitaire, de la Santé Publique et de la Guerre considère qu’il est contre-productif d’échanger ses virus dans les locaux de l’employeur – un vide juridique existe en ce qui concerne les employeuses, car le texte ne mentionne que les employeurs – et qu’il est donc préférable d’effectuer tous les travaux qui le permettent hors de ces locaux et que, bien évidemment, les salariés et surtout les salariées, le fassent de façon volontaire.
Ah, ah, ah! Il est grand temps de faire la révolution numérique.
Les clusters de prolos c’est la porte ouverte aux pires invasions virales! Des mauvaises langues disent que c’est bien pratique pour le patronat, parce qu’ainsi, fini les solidarités revendicatives qui se nouent pendant les récrés !
Je m’estime, en ce moment, chanceuse de pouvoir travailler depuis chez moi, entre mes quatre murs, les cheveux en bataille et les rideaux clos. Je le faisais déjà avant la situation épidémique actuelle et ses caprices, mais je remercie ce vilain virus d’avoir offert cette opportunité aux personnes, qui, comme moi, sont casanières.
Je ne suis plus obligée de me réveiller deux heures à l’avance; une trentaine de minutes suffisent pour m’étirer dans tous les sens, me laver le visage et les dents, me regarder dans la glace quelques secondes pour me reconnaître et réorganiser ma mémoire, sourire de ce qui m’a enchanté la veille, et pleurer de ce qui m’a écœuré, me faire un café ou un thé, et me connecter à mon ordinateur professionnel.
Désorganisée, je le suis; mes heures de repas ne sont jamais régulières, je peux prendre un petit déjeuner à midi comme je peux déjeuner à vingt heures. Mon chien, Arthur, n’en est pas très ravi, car, comme son petit cerveau lui dit de rester à côté de moi tout le temps, il n’a pas le réflexe d’aller vider sa gamelle si je ne l’accompagne pas; il n’est pas non plus satisfait par les heures de promenade que je change à chaque fois, selon mes plannings et mes pauses décalées.
Tu vois, cher Piero, le chaos est ma vie, le désordre, l’une de mes qualités; tu peux imaginer comment je travaille dans ma chambre, loin des regards et de toutes ces rencontres avec mes supérieurs; c’est beaucoup plus simple pour tous, par la magie des appels et des e mails.
Je t’écris pendant ma pause; il me faudrait passer en cuisine, mais t’écrire est plus délicieux et appétissant pour moi, je t’embrasse passionnément.
De toute façon, ça fait longtemps que les syndicats ne luttent plus avec les prolétaires (disent d’autres mauvaises langues). Je ne voulais pas parler politique. Mais c’est à cause d’Annabelle !
Elle est sérieusement remontée en ce moment. Tu comprends, attacher un masque à ses antennes, c’est galère! Et puis, avec la 5G, elle capte un max. Elle ne veut pas griller! Elle te fait des gros bisous.
Sinon, je me distrais avec Nabokov. Je suis passé à la vitesse supérieure. Les petites Lolitas ne valent pas Adelaida Dourmanov dont la grande tante était la fille du prince Peter Zemski, gouverneur du Bras d’Or, province américaine située dans le nord-est de notre grande et diversiforme patrie.
C’est la vie de château. Avec ardeur, I kiss you, with self Ctrl + S, Alt + F, Fn + Q, Escape.
Piero
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Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.
et vous permettra de découvrir votre région ainsi qu’une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.
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L'Atelier Perché
18 rue Ville Close à Bellême (61130)
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Jusqu'à la fin décembre, nous serons ouverts de 14h à 19h les vendredis, samedis, dimanches et jours fériés (sauf le samedi 25 décembre). Ouverture possible autres jours, autres horaires, sur rendez-vous. Les visites se feront dans le respect des règles sanitaires : aération des lieux, maximum 4 visiteurs à la fois, gel... et sourires (cachés derrière les masques) !
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