La vie souterraine, c'est un peu comme rentrer dans la clandestinité pour constituer un mouvement, aussi bien artistique que politique. Et vu par l'équipe de l'Ego du moi(s) cela donne ça : ...Fini les couleurs, on passe à l'absolu, à la profondeur, au renforcement de la subtilité...
La vie souterraine, ce n’est pas mon truc, je préfère les grands espaces, le vent, le bruit des vagues, le soleil, les papillons, les oiseaux, les arbres, la nature, quoi !
Mais il est vrai que ces derniers temps, notre civilisation s’est légèrement éteinte.
L’âtre ne brillait plus de mille feux, le bois semblait humide, une douce odeur de confinement se rependait dans l’atmosphère.
Le peuple se terrait pour le plus grand bonheur des autres espèces animales vivant dans notre monde.
Mais ce ne fut qu’un court répit.
Rapidement, les cheminées se sont remises à cracher, les épandeuses à fertiliser et les marteaux piqueurs à creuser.
Notre ami la taupe, un temps oublié s’est remise à manifester, à raller. En vain ! Le retour à la normale, c’est pour bientôt, dixit notre classe politique.
Le retour à la normale ?
Que faut-il entendre par là ?
A quelques centaines de mètres de mon domicile, il existait une perle de la nature.
Un petit sentier légèrement encombré et ombragé par la végétation, un ancien vannage.
On entendait le clapotis de l’eau sur les vielles pierres.
Poissons, grenouilles, oiseaux, c’était le paradis.
Eh, eh, eh, ah, ah, ah, ouh, ouh, ouh, coucou les zamis, coucou les zamas.
Vous savez quoi ? Ce mois-ci, c’est moi, Michelin ! qui remplace Piero, parce que, vous vous rappelez ? Piero, il est en résidence, à Bégum, en sécurité, à l’abri des sbires assassins. Coincé comme un novice devant l’abbé bête à poil, face à l’ordi, il tente de trouver un sens à tout ce fatras, cette histoire grandiloquente d’un mouvement Shin qui menacerait le monde avec ses contes à la mords-moi le nœud et de clito qui vibre quand on le chatouille avec le petit doigt.
Mais non, pas la peine de vous inquiéter. Piero est bien nourri, il berce ses oreilles aux doux clapotis de la petite fontaine, sous sa fenêtre, dans le patio. Bon, d’accord, il passe pas mal de temps à s’y retrouver dans une boîte à chaussures, le grandiose legs d’Achraf, les clés suprêmes des mystères de l’empire. Non mais, vous voyez l’affaire ? Quelle feuille de chou pourrait oser s’y intéresser sinon pour attirer vulgairement l’attention sur son dernier numéro mensuel en cours alors que le monde entier l’ignore depuis des lustres ? Ça fait mal à l’égo, même posthume, c’est certain, et tout le monde s’en fiche de la boîte d’Achraf, tout le monde, sauf Piero ! Ah, la, la, mais voilà, Piero, c’est un rêveur, un gentil maniaque des mystères irrésolus. Non, ce n’est pas un pléonasme, car il est au moins un mystère résolu et les angelots nus en rougissent encore.
C’est pour cela que je l’aime, Piero. C’est pour cela que tout le monde l’aime. Et Dieu est amour. Et je me sens si seul, au bout du grand delta. Aux pieds des roseaux courbés par un léger marin, les vagues scintillent dans les ultimes lueurs du couchant. Là-bas, bien loin, de l’autre côté de la grande mer bleue, Bégum se réveille et que faire ? sinon jouer de ma flûte, solitaire.
« La flûte parle de la Voie ensanglantée de l’Amour, elle rappelle l’histoire de la passion de Madjnûn. À celui-là seul qui a renoncé au sens est confié ce sens: la langue n’a d’autre client que l’oreille. »
Ainsi parla Djalāl ad-Dīn Muḥammad Rūmī. Que faut-il en penser ? Vous le révélerais-je? Madjnûn, le fou d’amour, aimait tant Laylā… irais-je outrager leurs heures les plus intimes ? Et, dites-moi, n’avez-vous jamais frissonné quand, au creux de l’oreille, se posent, libellules légères, les lèvres de l’amour mystique ?
Voilà, voilà ; que dire de plus ? Ah, si, bien sûr ! j’allais oublier le principal. Piero m’a demandé de vous transmettre son adresse pour le cas où vous auriez des bisous à lui envoyer.
Piero Poste restante Médina III HTTP 3B7 Bégum Émirat de Shamârdadj
HTTP 3B7… pff… Mais qu’est-ce qu’il a bien voulu dire par là ? Croyez-vous qu’il s’en expliquera au prochain message ?
N’oubliez pas : « Octobre est un gros ventru, qui a le nez rouge. »… et tourne la toupie.
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Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.
et vous permettra de découvrir votre région ainsi qu’une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.
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