Eté noir à La Loupe
Par Patrice Gazier
Patrice Gazier est né à Chartres au début des années 60. Il a vécu à La Loupe pendant ses quinze premières années, ne quittant l’Eure-et-Loir que pour effectuer ses études à Orléans, ainsi que pour accomplir son service « civique » obligatoire en République de Djibouti.
Grand lecteur pendant de nombreuses années, il a dévoré polars, romans historiques, avec une prédilection pour San Antonio, les « séries noires » et Robert Merle notamment.
Consacrant sa dernière année d’études à Orléans à travailler et à passer des concours, il y franchit le pas, consacrant son temps libre à s’essayer à l’écriture avec Kaleïdonoir, décrivant les destins croisés de personnages sombres dans le Paris des années 80.
Ces velléités de coucher sur le papier (des feuilles de listing à l’époque) les histoires, qu’il continue à inventer dans sa tête s’estompent alors devant les aléas de la vie: les enfants, le métier d’enseignant et une passion pour le rugby. Par contre, la lecture reste toujours aussi présente, avec en particulier une fréquentation assidue de la médiathèque de Saint-Georges-sur-Eure.
Un jour, la bibliothécaire lui demande ce qu’il pense du dernier roman d’un auteur connu… Il lui répond en souriant que « sa plus grande qualité est… son petit nombre de pages ».
En rentrant chez lui, il se rappelle de Kaleïdonoir qui dort dans son grenier depuis presque trente ans et qui ne lui paraît « pas pire » que ce qu’il vient de lire. C’est parti, il retrouve avec passion ces pages éparpillées, les remet en forme et remodèle le récit sur son ordinateur. Cela continue, en parallèle, avec l’histoire de Double Noir, récit basé à Orléans. Il publie ses deux premiers polars chez Edilivre, avant de les réviser plus tard en autoédition.
Nombre7, maison d’édition plus structurée lui fait confiance ensuite. Il y a publié cinq romans où l'enquête policière est le plus souvent liée à un thème. Le Cotentin et son histoire pour La Mémoire du Gîte. Le rugby pour Roc noir. L'Alsace, son patrimoine et ses vignobles pour Les Raisins étaient si noirs. La République de Djibouti, son désert et son expérience personnelle pour Grand Bara. Le monde de l'enseignement professionnel pour Lycée noir.
Voulant évoquer ses jeunes années, son dernier roman, Été noir à La Loupe, allie souvenirs d’enfance et énigme policière dans le Perche.
