Sarah B. Cohen propose des réponses aux interrogations multiples que son personnage soulève lors de ses diverses interventions publiques et sur le réseau FaceBook.
Elle aborde, le plus sincèrement possible, les sujets difficiles, très souvent tabous, de l'identité de genre, de la dysphorie de genre, des hormonothérapies dans le cadre des cancers hormono-dépendants, des effets délétères de ces traitements sur la sexualité qui entraînent une remise en question de l'être profond et de la pertinence des concepts de féminité et masculinité.
Ce faisant, Sarah B. Cohen ne peut éviter d'autres sujets liés, tels que le masculinisme, l'esprit de compétition, le féminisme et ses dissensions/contradictions internes, le viol, les violences verbales faites aux femmes, la pédophilie, la prostitution occasionnelle, l'homosexualité masculine et féminine.
Le récit est conduit sous forme de dialogues et de méditations qui se succèdent très librement, au gré des associations d'idées, des souvenirs. Il est donc largement autobiographique sans être pour autant une confession, car la confession est un acte trop souvent imprégné de soumission à la religion et de tout ce qu'elle entraîne comme frustrations et refoulements.
Sarah B. Cohen se définit comme queer et insoumise et, de ce fait, il est éventuellement possible d'envisager que sa parole est une forme d'autocritique.