Avant l’heure d’Utrillo
Démontrant d’autres dons,
Toujours avec brio
Tel Odilon Redon,
En quête d’une peinture
Vivante sans la photo,
Avant des esprits mûrs
Pour l’abstrait, pour Miro,
L’œuvre au noir de Renoir
Comme ce qui émanait
D’avant Bâteau-Lavoir
D’un tableau de Manet,
C’était bien l’élu art,
Monnaie d’or d’un Monet,
L’avant d’un Eluard
Au verbe halluciné,
Impressionnante bâtisse
Peu classique il est vrai
Que l’avant d’un Matisse
Bientôt dans l’art du trait.
Au nombre des dégâts
Majeurs pour les Pompiers,
En coulisses un Degas,
La Seine pleurant Sisley.
Bien avant Picasso
De Matisse complice,
Il y eut Pissarro
Aux jardins des délices,
Grand maître dont la manne
Retombant sur Gauguin
Vînt d’abord de Cézanne
Aux modernes faire le gain.
Tous ayant exposé
Grâce à l’aide de leur hôte,
Tous capables d’oser
Soutenus par Caillebotte.
Mouvement donnant asile
A ce trop jeune héros,
Le si doué Bazille
Tombé sous les drapeaux.
Seule, par chance, accueillie
Parmi les damoiseaux
Qui dérobent, tôt cueillie,
La femme… Berthe Morizot.
Avant ces couleurs claires
Obscures furent les passions,
Seul un cierge de lumière
Eut fait bonne impression.