Le second degré, c’est l’étape, le franchissement de cette ligne obscure qui permet d’aller plus loin, plus fort, et d’être plus puissant.
C’est quand on s’est affranchi du basique premier degré, celui de la construction opérationnelle effective, celui qui permet de construire solidement pour que chaque élément tienne debout. Une fois cette base réalisée, vous pouvez envisager de franchir cette marche suprême qui est le second degré, second niveau pourrait-on dire.
Ce niveau, c’est celui de la création, celui qui permet de s’exprimer réellement. C’est lui qui reflète votre personnalité, l’extériorisation de vous même, de votre moi intérieur.
Bref, un artiste ne peut être qu’un expert du second degré, sachant en extraire la quintessence et le meilleur. Ce passage de niveau, cette étape est primordiale pour que l’œuvre soit comprise avec ce petit clin d’œil donné à la personne qui la regarde et qui d’un coup comprend votre message, ce que vous avez voulu exprimé. C’est d’autant plus vrai dans l’art abstrait, mais valable bien entendu pour toute création artistique.
Quoi de mieux pour illustrer ce second degré que de ressortir cet univers virtuel que j’avais créé en 2009 lors de notre série sur «Le monde après Monsanto»
Je vous écris cette lettre pour vous faire part de ma décision irrévocable : je quitte la France. Oui, vous avez bien lu, je pars m'installer dans un pays lointain et exotique, où le soleil brille toute l'année, où les gens sont souriants et accueillants, où la vie est douce et paisible. Un pays où je pourrai enfin réaliser mes rêves les plus fous, sans avoir à subir les contraintes et les tracas de notre société moderne. Un pays où je serai libre, heureux et épanoui.
Vous vous demandez sans doute quel est ce pays merveilleux qui m'attire tant. Eh bien, je vais vous le dire : c'est la Corée du Nord. Oui, la Corée du Nord, ce pays si mal connu et si mal aimé, qui fait pourtant preuve d'un dynamisme et d'une créativité sans pareils.
La Corée du Nord, ce pays qui a su préserver son authenticité et son indépendance face aux ingérences étrangères. La Corée du Nord, ce pays qui offre à ses citoyens un niveau de vie enviable et une sécurité sans faille.
La Corée du Nord, ce pays qui a développé une culture riche et variée, qui se manifeste notamment par une production artistique et littéraire de qualité.
La Corée du Nord, ce pays qui a su se doter d'une puissance militaire dissuasive, qui lui permet de défendre sa souveraineté et sa dignité.
La Corée du Nord, ce pays qui a à sa tête un leader charismatique et visionnaire, qui incarne les valeurs de justice et de progrès.
La Corée du Nord, ce pays qui est le modèle et l'espoir de tous les peuples opprimés du monde.
Le second degré
Texte et illustration Régis Brindeau
Vous comprenez maintenant pourquoi je suis si attiré par ce pays. Je sais que vous allez me manquer, mais je ne peux pas renoncer à cette opportunité unique de changer de vie. Je vous promets de vous donner de mes nouvelles régulièrement, et de vous envoyer des photos de mon nouveau paradis. Je vous embrasse tous très fort, et je vous dis à bientôt.
Un soir, dont aucun membre de notre grande famille honorablement reconnue et singulièrement unie n’a oublié la date, alors qu’au-dehors se déroulaient, dans l’obscurité la plus totale, de tempétueuses et tumultueuses scènes nocturnes de fabriques de couverts en métal, au dernier degré de la maladie qui produit une sorte de fureur, de son enfer, un parent qui m’était de troisième degré, nous déclama Le Repos du septième jour, un drame de Paul Claudel alors consul suppléant à Shanghai.
Le vieux chevalier d’industrie n’a jamais perdu la mémoire :
« Au second acte, l’Empereur de Chine débat de l’origine du mal avec un démon qui lui enseigne que L’esprit du mal Est né dans tout homme qui est né. Et d’abord, cédant à la douceur nouvelle De faire mal, il succombe : tel est le premier degré. L’habitude se forme, et par le second degré, établi dans sa connaissance et dans sa volonté, Il pèche, sachant ce qu’il fait, et ce degré est appelé l’Inclination. Et voici le troisième degré : et celui qui l’a atteint Est mûr entre les hommes, et n’ayant plus rien à apprendre de moi déjà, Il est digne d’une demeure plus basse : Le mal Ni ne lui cause plus de plaisir, ni ne lui rapporte profit. »
Notre assemblée héritière y réfléchit profondément. Sirotant notre tasse de camomille. avons-nous compris qu’il nous fallait autant que possible tenter d’éviter les affres du masochiste qui ne cherche la souffrance que comme voie d’accès indirecte à son plaisir, but véritable de sa quête.
Alors, ma petite cousine Camille, éberluée, blême apparition au chevet de l’aïeul murmura : Nous Te prions, Toi qui es la Résurrection et la Vie : donne aux morts de reposer en paix dans ce tombeau jusqu’au jour où Tu les réveilleras, pour qu’ils voient, de leurs yeux, dans la clarté de Ta face, la lumière sans déclin. Toi qui règnes pour les siècles des siècles. Amen !
De retour à ma studieuse solitude de Solomon Manor, fortement troublé par cette veillée funèbre, je m’abandonnai dans les bras de ma souris magique qui guida ma main aux tréfonds du cerveau planétaire ; et nous roulâmes sur le tapis.
Au petit matin, nous avons appris que, dans une lettre du 26 février 1897, Paul Claudel, écrivit à Maurice Pottecher qu’il avait fini Le Repos du septième jour et que cet ouvrage le goûtait lui-même au fond d’un tiroir profond. Le Diable est un marchand de goutte !
Depuis plus d’un an maintenant, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».
Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.
Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.
et vous permettra de découvrir votre région ainsi qu’une grande partie de ses acteurs dans des échanges plein d’humanité.
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