- Kasimir Malevitch avec son "Carré noir sur fond blanc" en 1915
- Yves Klein avec son "Bleu" en 1961
- Lucio Fontana avec son "Concept spatial, attente" en 1968
- et bien sûr Pierre Soulages.
Sans oublier Alphonse Allais avec sa "Ronde de pochard dans le brouillard", "Récolte de la tomate par des cardinaux apoplectiques au bord de la mer rouge"...
Monochrome, polychrome, deux façons de voir le monde.
L’un est uni, l'autre est varié, mais tous les deux ont du charme : Monochrome, polychrome, deux styles qui se confrontent.
L’un est sobre, l'autre est flashy, mais tous les deux ont du goût. Monochrome, c'est la couleur unique, le noir, le blanc ou le gris. C'est la simplicité, la pureté, la sobriété et l'harmonie. C'est l'art contemporain, la peinture abstraite, le minimalisme et la géométrie. C'est le chic, le classique, l'élégance et la finesse.
Polychrome, c'est la couleur multiple, le rouge, le vert ou le bleu C'est la diversité, la gaieté, la fantaisie et l'énergie. C'est l'art populaire, la peinture figurative, le maximalisme et la fantaisie. C'est le fun, l'original, l'exubérance et la richesse.
Monochrome, polychrome, deux visions qui s'opposent : l’une est linéaire, l'autre est circulaire, mais toutes les deux ont du sens. Monochrome, polychrome, deux cultures qui se mélangent : l’une est monochronique, l'autre est polychronique, mais toutes les deux ont du respect. Monochrome, polychrome, deux rappeurs qui se clashent : l’un est technique, l'autre est poétique, mais tous les deux ont du flow. Monochrome, polychrome, deux musiques qui s'accordent L'une est acoustique, l'autre est électronique, mais toutes les deux ont du groove. Monochrome, polychrome, deux couleurs qui se complètent L'une est neutre, l'autre est vive, mais toutes les deux ont du contraste. Monochrome, polychrome, deux beautés qui s'attirent : l’une est discrète, l'autre est séduisante, mais toutes les deux ont du charme.
Monochrome ou polychrome ? C'est à toi de choisir ton style ; moi je te dis qu'il n'y a pas de norme : tu peux être monochrome et polychrome à la fois !
C’est vrai qu’à l’origine, ce mur était gris… puis l’homme a décidé, ici, de le peindre en rose. Le temps est passé par là et la nature aussi, elle a voulu reprendre ses droits. Qui de l’homme ou de la nature vaincra ? La réponse est dans la question !
Enfant, je n’ai jamais vraiment tenté d’établir une corrélation entre l’énigmatique bichromie des touches du piano et des partitions dont la lecture me rebutait. Je n’ai pas trouvé de mot particulier qui désigne cette inaptitude, cette sorte d’analphabétisme liée à la notation dite « batave » (A, B, C, D, E, F, G) ainsi nommée parce qu’elle fut usitée – bien après l’antiquité grecque – dans les contrées réformées (« protestantes ») issues de l’ancienne Batavie.
Je réglai le problème en prenant le chemin des écoliers : improviser convenait parfaitement à mon humeur adolescente rétive, tourmentée, romantique et romanesque. Le piano vibrait de rages et d’amours ; peut-être pas de haines, quoique… Non, je ne pense pas être suffisamment psychopathe pour alimenter les scénarios les plus noirs et je brandis mon drapeau blanc le plus rapidement possible dès qu’un Parabellum pointe mon pottu en espérant du fond du cœur que l’instant ne débouchera pas sur une scène sanguinolente, bien gore, en technicolor. Je pourrais ici poser la question de savoir si l’ombre noire de M Le Maudit n’est pas plus terrifiante que les crues des pourpres rivières qui débordent de certains thrillers.
J’ai connu une exceptionnelle – parce que je suis d’humeur inconstante – et longue pratique – parce que je suis cependant entêté – de la peinture sur bois, sur et sous verre, parfois même, sur carton. Ma fainéantise, illimitée, dut accepter que le « Carré Blanc sur fond Blanc », l’abîme libre blanc, l’infini, n’était plus devant elle. Allais-je jouer l’arlequin en monochromies bleues, vertes, jaunes ou rouges ?
Ce point de rupture d’avec la peinture n’était que l’un des aspects d’une rupture globale de ma ligne de vie. Durant une bonne année, j’éprouvai un vide créatif absolu. Je n’improvisais plus, je n’écrivais plus.
J’écris depuis très longtemps. Je crois que la page blanche est ma scène de prédilection. J’apprécie que les faits soient exposés noir sur blanc, d’où cette attirance immodérée pour les romans policiers bien qu’à ce jour je ne sois toujours pas parvenu à en écrire un jusqu’au bout… encore et toujours cette inconstance qui me poursuit impitoyablement.
J’ai oublié de préciser qu’avant d’en arriver à ce stade de totale vacuité, j’avais passé une partie non négligeable de mon temps en ruminant devant un fond noir où s’agitaient de vertes pattes de mouches prisonnières derrière leur écran « monochrome » ; puis j’ai découvert les fenêtres RGB (red, green blue) de B(ill) Gates (Portes). Le clavier et la souris animaient palettes et pinceaux ; je naviguais dans les Abymes, à l’infini, à nouveau, devant moi.
J’ai acheté successivement plusieurs appareils photo numériques, j’ai découvert qu’il était parfaitement possible d’obtenir une photo noir et blanc à l’aide des filtres. Puis, un jour, j’ai calé un premier smartphone entre mes mains, puis un second.
Un Iphone plus tard, j’en suis venu à régler l’appareil en monochrome de façon à prendre directement la photo en noir et blanc : cadrer les contrastes, les lumières, l’équilibre yin & yang, la complétude, la dualité noir / blanc, ne produit absolument pas le même résultat que celui qui consiste à appliquer un filtre sur une photographie préalablement prise en couleur. En terrain urbain, cette approche me procure le plaisir d’évacuer les discordances agressives des couleurs bien qu’elles puissent être sujettes de méditations tant picturales que photographiques.
Il m’a fallu un certain temps avant d’accepter de photographier « la nature » en noir et blanc et surtout les fleurs dont les couleurs éclatantes semble être la caractéristique première. Le noir et blanc est cependant le meilleur allié d’une autre perception du monde végétal et de son incroyable diversité de formes et textures qui peut passer inaperçue, effacée par l’immédiateté de la première impression colorée.
Enfin et allez savoir pourquoi, probablement en proie à mes vieux réflexes d’écrivain – voyelles, dirais-je quelque jour vos naissances latentes ?– j’évoquerai les années de pèlerinage de l’incolore Tsukuru Tazaki qui, depuis le mois de juillet de sa deuxième année d’université jusqu’au mois de janvier de l’année suivante, vécut à Tokyo en pensant presque exclusivement à la mort : à Nagoya, sa ville natale, ils étaient cinq amis, inséparables. L’un, Akamatsu, était surnommé Rouge ; Ômi était bleu ; Shirane était blanche et Kurono, Noire. Tsukuru, lui, était sans couleur. Il est parti à Tokyo pour devenir architecte ; les autres sont restés ; Franz Liszt fut invoqué.
Je suis un fidèle lecteur de Haruki Murakami pour qui musique et peinture sont compagnes incontournables de ses heures solitaires. Il adore cuisiner et, si vous êtes à la recherche de quelques recettes japonaises simples et rapides, ses romans en sont parsemés. Dressez alors en couleurs le buffet de la vie avant que ne défilent les noirs corbillards drapés de blanches larmes.
Depuis plus d’un an maintenant, nous travaillons en partenariat avec l’association « L’amitié Beauce, Perche et Thymerais » qui édite tous les trimestres la revue « La Gazette ».
Cette revue vient de recevoir l’agrément préfectoral « Jeunesse - éducation populaire locale » qui découle des 22 années d’activité associative générée par l’association.
Cet échange très riche, nous permet de profiter de 6 pages à l’intérieur de cette revue pour y transmettre nos informations et notre point de vue sur l’art, la poésie et la philosophie.
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