Le théâtre, c’est cet art noble et majestueux où des gens costumés récitent des tirades incompréhensibles dans une langue qu’on n’utilise plus depuis Molière. Mais attention, ne soyons pas trop cyniques. Le théâtre, c’est aussi une école de vie… pour ceux qui ont un penchant pour les capes, les épées et les drames familiaux qui se règlent à coups de monologues interminables.
Si on y pense bien, le théâtre, c’est un peu comme la vie, mais en plus stylé.
Imaginez : dans la vraie vie, vous arrivez en retard à un rendez-vous, vous vous faites peut-être gronder, mais sur scène, si vous ratez votre entrée, tout le monde vous regarde comme si vous veniez d'annoncer la fin du monde. Chaque réplique est pesée, chaque geste calculé… Un peu comme dans un dîner de famille, où chacun essaie de jouer son rôle de «personne normale», tout en évitant soigneusement les sujets qui fâchent.
Et puis, n'oublions pas les costumes ! Ah, les costumes de théâtre... On pourrait croire que pour être acteur, il faut savoir jouer la comédie. Hé bien non, il faut surtout savoir marcher avec dignité en portant des habits qu'aucune personne sensée ne mettrait pour aller acheter une baguette.
C’est ça, la magie du théâtre : tout est exagéré, tout est grandiose, tout est plus-que-tout ! D’ailleurs, un comédien ne se contente pas de dire bonjour ; il le clame, il le projette, comme si sa vie en dépendait.
Et le public ? Lui, il applaudit, parce qu'il sait que, dans la vraie vie, personne ne lui fera jamais une ovation juste pour avoir dit «bonjour» avec conviction. Alors certes, au théâtre, on pleure, on crie, on trahit, on meurt… Mais qu’on se rassure, tout cela n’est qu’un jeu. Et le meilleur dans tout ça ? C’est que le public en redemande, parce qu'au fond, tout le monde aime voir la vie traitée avec un peu de drame et beaucoup (vraiment beaucoup) de second degré.